Durant l’été je suis allée plusieurs fois voir la police. Je leur disais que ça se passait très mal à la maison, que mon compagnon était très agressif verbalement. Qu’il me criait dessus tous les jours, qu’il me confisquait mon téléphone, les clés de ma voiture. Qu’il m’enfermait dehors de la maison.
Ils m’ont reçue assez gentiment mais ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire pour moi. Le chef m’a dit mot pour mot :
« Revenez nous voir quand vous aurez un œil au beurre noir. N’attendez quand même pas qu’il vous casse un bras ! »
Qu’est ce qu’on fait après ça ? On rentre chez soi la peur au ventre. Avec le sentiment d’être seule au monde.
Un jour un des policiers m’à conseillé de partir de chez moi. J’ai demandé si je pouvais emmener mon fils qui avait neuf ans à cette époque. Il m’a répondu que je n’avais pas le droit, que je devais laisser mon fils au domicile. Alors je ne suis pas partie. Tous les jours mon compagnon me criait dessus : » Tu veux partir, pars , mais tu ne reverra plus ton fils ! Quand est ce que tu va te decider a foutre le camp ? Pourquoi t’es encore ici à m’emmerder ?
Mais moi je ne pouvais pas partir. Pas sans mon fils. Alors je suis restée, terrifiée, jusqu’à ce que mon corps dise stop.
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